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VANDERMEERCH Benoît

Profession

3 juin 2010 – A la veille des élections législatives, des représentants de secteurs de l’action sociale, de l’insertion et de la santé s’associent à des responsables syndicaux pour interpeller les partis politiques.

SIGNEZ LA PETITION EN LIGNE: http://www.lapetition.be/en-ligne/quelles-rponses-la-crise-sociale-7277.html

La lutte contre les inégalités sociales et la pauvreté doit être la priorité du futur gouvernement

Le constat dressé aujourd’hui par les secteurs socio-sanitaires en Wallonie et à Bruxelles est alarmant : la grande précarité augmente et la fragilisation de larges couches sociales s’accélère malgré les mesures adoptées par le gouvernement fédéral depuis le début de la crise. Alors que le taux de chômage atteint des sommets, l’accès aux droits sociaux fondamentaux est un problème majeur pour beaucoup. Si les indicateurs économiques semblent indiquer une reprise de la croissance, on sait que celle-ci ne garantit pas, seule, la création d’emplois, et encore moins une répartition plus équitable des richesses. La crise sociale, elle, est au coeur du quotidien de bon nombre de nos concitoyens.

Sur le plan politique, les lendemains de la crise financière ont le mérite de remettre les horloges à l’heure : pour celles et ceux qui attendaient de l’explosion de la bulle financière l’adoption de mesures de régulation fortes pour tenter de remettre la production des richesses au service du bien commun, le réveil est amer. La cure d’austérité qui s’annonce pour faire face aux déficits publics risque d’oblitérer, en faisant porter le poids des sacrifices sur le plus grand nombre, la responsabilité de ceux qui l’ont provoquée. Elle s’accompagnera inévitablement de la remise en cause d’acquis sociaux, qu’on cherchera, déficits budgétaires obligent, à faire passer pour d’inacceptables rentes de situation.

Pour le monde du travail, la récession provoquée par la crise du capital financier a un coût direct et triple. L’accroissement de la pression à la productivité, d’abord, pour maintenir la compétitivité, et dont on voit le coût en termes de souffrance au travail. Une pression renforcée par l’entreprise de culpabilisation menée de manière systématique par le monde patronal envers le monde du travail, sur le thème des « surcoûts salariaux ». La perte d’emploi ensuite, d’autant que les restructurations, délocalisations et autres dégraissages, se décident, non pas avant tout en fonction des « efforts » réalisés par l’entreprise, mais bien au vu d’objectifs stratégiques globaux qui échappent souvent à la majorité des acteurs locaux. La confrontation enfin à des dispositifs de « conseil » à l’emploi dont les logiques d’activation répondent elles aussi à des impératifs de productivité. Pour le coup, c’est
souvent en matière de diminution du nombre de chômeurs indemnisés qu’on attend ici des résultats.

Cela s’appelle la triple peine. Et ça se passe chez nous !

Pendant ce temps, les actionnaires bancaires renfloués par les deniers publics renouent avec leurs plantureux dividendes.

La lutte contre la pauvreté est loin d’atteindre ses objectifs.

Les grands leviers de lutte contre la pauvreté relèvent des compétences fédérales et des interlocuteurs sociaux : fixation des prix, négociations salariales, répartition des richesses via la sécurité sociale et la politique fiscale. Ils sont par ailleurs corsetés par des mesures d’orientation générales fixées sur le plan européen, et notamment par le pacte de stabilité. Ils se heurtent enfin à l’impuissance des responsables politiques à l’égard des conglomérats économiques et financiers.

Favorisant d’une main la libéralisation des marchés et la dérégulation du travail pour augmenter la productivité dans un marché concurrentiel et mondialisé, nos sociétés proposent de l’autre un arsenal de mesures protectrices au bénéfice de celles et ceux que la machine économique laisse « sur le bord du chemin ». Ces mesures, certes importantes, restent essentiellement défensives, et sont loin de gommer le fossé insupportable entre les riches et les pauvres. La pauvreté que l’Europe dit vouloir « éradiquer » ne diminue pas, elle augmente, et dans des proportions jamais atteintes depuis 40 ans.

Entre un social palliatif et une société solidaire et durable, il faudra choisir !

Le constat dressé est déprimant ? Sans doute. Mais il nous invite, en cette veille d’élections, à exiger plus clairement de nos responsables politiques de mener des politiques volontaristes en matière de régulation, d’équité fiscale, de redistribution des richesses, de solidarité et de responsabilité environnementale.

Continuer à se défausser de la question sociale en renvoyant sa gestion à la périphérie des mécanismes globaux de marchandisation a un double impact désastreux : une démoralisation citoyenne générale d’abord, symptôme d’une vision schizophrénique d’un monde qui a coupé le lien entre les causes d’une difficulté et ses conséquences.

L’acceptation ensuite de la montée d’une approche caritative professionnalisée et essentiellement palliative dans le domaine de l’action sociale. Nos sociétés doivent renouveler d’urgence un pacte de solidarité sociale et environnementale. La priorité doit y être donnée à des axes de développement dont la plus-value humaine, sociale et
environnementale réponde aux besoins de la majorité de nos concitoyens. Sous peine de voir la désespérance sociale déboucher sur la montée des extrêmes, comme le montrent les tendances actuelles des opinions européennes.

Une politique de la ville axée sur la prévention sociale

Aujourd’hui, seule une approche radicalement préventive permettra de faire face aux problèmes de pauvreté. Il est possible de fabriquer moins de pauvres. A la condition de moins privilégier les riches. Il est possible de casser moins de gens. A la condition de garantir à chacun, en amont, l’accès à l’épanouissement et à la réussite.
La croissance, à elle seule, pas plus que l’assistance et l’activation individuelles, ne répondent aux défis posés par la précarisation de notre société.

On ne peut plus se limiter aujourd’hui à offrir une « seconde chance » à ceux qui en ont besoin. Encore celle-ci doit-elle pouvoir déboucher sur de vraies perspectives, notamment en matière d’emploi.

Pour prévenir les parcours de vulnérabilité sociale, de déchéance et de pauvreté, nos responsables politiques doivent, selon nous, répondre à un quadruple défi :

– investir dans un enseignement de qualité qui participe à l’émancipation de tous dans le respect du principe d’égalité réelle des chances

– garantir le développement d’un marché de l’emploi suffisant et accessible à tous ainsi qu’une offre de formation de qualité pour permettre à ceux qui cherchent à s’insérer de
trouver un terrain favorable

– préserver, par le biais d’une fiscalité équitable, un système de sécurité sociale qui garantisse l’accès aux droits sociaux de base pour tous, sans discrimination

– consentir un investissement massif, ciblé, programmé et évalué dans les dispositifs associatifs et publics qui aident à garantir l’accès aux droits sociaux et réconcilie avec le
vivre ensemble dans nos cités.

À ces conditions, nous pensons que notre société pourra faire face à l’un de ses principaux défis actuels : la montée des inégalités sociales et l’aggravation de la pauvreté.

Signataires

  • Jean-Jacques Amy, co-Président de la fédération laïque des Centres de Planning familial
  • Philippe Bodart secrétaire général Altéo asbl
  • Pierre Devleeshouwer Directeur feBISP
  • Bruno Dujardin professeur de santé publique ULB
  • Dirk Van Duppen président Médecine pour le peuple
  • Bernard Duterme, directeur du Cetri
  • Myriam Gérard Secrétaire régionale CSC Bruxelles
  • Isabelle Heymans Secrétaire générale de la Fédération des maisons médicales
  • Michel Kesteman Coordinateur inter- centres des centres d’action sociale globale
  • Charles Lejeune Secrétaire Général de la Fédération des centres de service social
  • Jean-Marie Léonard plate-forme Santé Solidarité
  • Christian Masai secrétaire fédéral Setca
  • Eric Messens Directeur de la Ligue Bruxelloise francophone pour la santé mentale
  • Betty Nicaise Présidente de la Fédération des associations sociales et de santé
  • Michel Pettiaux Président du Forum de lutte contre la pauvreté
  • Patricia Piette et Yves Hellendorf, secteur non-marchand CNE
  • Michel Roland Chargé de mission Fédération des Maisons Médicales
  • Pierre Schoemann Président de la Fédération des Employeurs des Institutions Ambulatoires pour
  • Toxicomanes
  • Marc Vandercammen directeur général Crioc
  • Benoît Vandermeersch Président de la Ligue des droits de l’homme
  • Christine Vanhessen directrice de la Fédération des Maisons d’accueil
  • Dominique Vanlierde, Présidente de la Fédération des Services Bruxellois d’aide à domicile
  • Philippe Van Muylder Secrétaire Général FGTB Bruxelles
  • Serge Zombek Président de la Fédération bruxelloise des institutions pour toxicomanes